Finance pour humains
Un guide pour renouveler son hypothèque sans soucis
Comment renouveler son hypothèque en s’épargnant stress et argent.
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Au Canada, deux propriétaires sur trois ont une hypothèque à taux fixe de cinq ans. Au cours de la dernière décennie, on ne s’en faisait pas trop puisque les taux tournaient autour du 1 %. Sauf que ces jours-ci, grâce à notre amie l’inflation, on est plus près du 5 %. En gros, si vous avez acheté une maison il y a cinq ans, votre paiement mensuel hypothécaire pourrait augmenter de 1200 $ (!) avec un renouvellement à taux fixe de cinq ans. Bref, il y a un petit vent de panique dans l’air. Heureusement, c’est possible de se préparer à la hausse et d’amortir un peu le choc. Notre rédactrice Sarah Rieger s’est entretenue avec David Larock, un courtier hypothécaire chevronné de Toronto qui nous explique comment se frayer un chemin vers des paiements mensuels qui font un peu moins mal.
Décrochez le téléphone. Un renouvellement, c’est une occasion de renégocier. Toutefois, d’après Larock, la plupart des propriétaires passent tout droit. Son expérience de prêteur hypothécaire l’a confirmé : « Quand on envoyait des lettres de renouvellement, la première présentait notre taux affiché — un taux ridiculement élevé et pas concurrentiel du tout. Pourtant, un tiers des personnes signaient la lettre sans nous appeler. » Et les banques adorent ça. Attention les timides : un appel de cinq minutes peut se traduire en une baisse de taux de 1,5 %, selon Larock. (7 500 $ pour une hypothèque de 500 000 $).
Magasinez. Quand l’heure du renouvellement sonne, on peut en profiter pour trouver une meilleure offre ailleurs sans pénalité. C’est pour ça que votre prêteur actuel commencera à insister pour un renouvellement des mois d’avance. « Les prêteurs jouent sur la peur et vous encouragent à renouveler tout de suite pour éviter le risque » d’un taux encore plus élevé. Ne tombez pas dans le panneau. Prenez le temps de comparer les taux de différentes banques et caisses populaires avant de signer. Et souvenez-vous que si, comme bien des gens, vous vous engagez pour un autre taux fixe de cinq ans, vous pourrez refinancer plus tard si les taux baissent. Mais attention…
Assurez-vous de lire les petits caractères. La plus grosse erreur que Larock remarque chez les acheteur·euses? Lire les détails en diagonale. Les propriétaires choisiront un taux fixe de cinq ans plutôt qu’un autre pour économiser 0,05 %, mais réaliseront deux ans plus tard qu’il y a une pénalité de 10 000 $ s’ils changent de prêteur avant la fin du terme… Idéalement, évitez les contrats incluant ce genre de pénalité élevée pour vous donner l’opportunité de changer de prêteur hypothécaire à faible coût, au besoin.
Étalez vos paiements. Bon, disons que pour une raison ou une autre vous décidez de rester avec votre prêteur actuel. Dans ce cas, vous pourriez avoir le droit de prolonger la période d’amortissement du prêt et allonger la durée de votre contrat. Ça veut dire qu’il serait peut-être possible de prolonger la durée de votre hypothèque pour passer par exemple de 25 à 30 ans. Oui, vous payeriez plus d’intérêt au fil du temps, mais vos mensualités seraient un peu moins élevées.
Sarah Rieger est rédactrice de nouvelles pour le magazine Wealthsimple. Elle était auparavant rédactrice et éditrice à Radio-Canada et HuffPost Canada. Vous pouvez la joindre à srieger@wealthsimple.com, ou sur Twitter à @sarahcrgr.