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« Pourquoi une femme n’aurait-elle pas d’ambition? »

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Wealthsimple est un tout nouveau genre de service de placement. Ce billet est le plus récent de notre série Tranche de vie financière dans laquelle des gens au parcours intéressant parlent sans détour du rôle qu’a joué l’argent dans leur vie.

Lorsque j’avais huit ou neuf ans, mon père m’a demandé de nettoyer les aiguilles de pin tombées dans les craques du balcon de notre chalet. Il m’a dit : « Je te paie un cent par aiguille. » Eh bien, j’ai passé la journée à nettoyer le patio au complet. Je me suis fait environ 90 $. Encore aujourd’hui, j’approche le travail de la même manière : je suis déterminée, minutieuse et j’ai l’ambition de réussir. Je n’ai pas beaucoup changé; je me suis juste un peu améliorée.

L’ambition. Les femmes en parlent peu et peu d’entre nous semblent faites pour l’apprécier. Mais pourquoi une femme n’aurait-elle pas d’ambition?

Mes parents m’ont toujours payée pour mes corvées. Pas nécessairement autant que 90 $, comme pour les aiguilles de pin, mais c’était tout de même excitant. L’argent ne m’était jamais simplement donné; je devais le mériter. Ça me motivait beaucoup, même si je dépensais juste pour des biscuits Oreo. Adolescente, j’ai travaillé comme barmaid pour la première fois chez Toby’s, un pub au centre-ville de Toronto. Je pouvais faire 120 $ en un quart de travail à l’heure du lunch. Pour moi, c’était aussi fou que gagner à la loterie. Je n’arrivais pas à croire que je pouvais faire autant d’argent, puis, si je voulais, sortir au Dance Cave et le dépenser en une soirée. J’étais bonne pour faire de l’argent, pas pour le garder.

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Je n’avais alors aucune idée que j’ouvrirais un restaurant un jour. Je n’avais pas la fibre entrepreneuriale. Un peu plus vieille, j’ai atterri au Souz Dal, un bar à cocktail de Toronto. Au début, je m’y sentais vraiment à ma place, mais au bout d’un an, j’ai commencé à penser que je pourrais faire mieux. Mon patron prélevait aux serveurs une part exagérée des pourboires. Ça me fâchait tellement! Maintenant que je suis propriétaire d’un resto, je ne prends du pourboire que si je travaille un quart complet sur le plancher. Et lorsque je fais du service, je tente toujours de travailler plus fort que quiconque, tant par orgueil que par respect. Il n’y a pas de tâches que je refuse de faire, aucun évier n’est trop sale pour que j’y plonge les mains. Si vous voulez que les gens travaillent fort pour vous, vous devez montrer l’exemple.

Quand j’ai eu 21 ans, mes parents m’ont fait une offre très généreuse : soit ils m’aidaient à faire une mise de fonds sur une maison, soit ils me prêtaient de l’argent pour me lancer en affaires. J’ai choisi la deuxième option et j’ai ouvert mon premier bar, le Cobalt, avec mon premier mari. J’adorais être en charge et, même si ce n’était pas évident de gérer des employés qui avaient tous à peu près mon âge, j’étais comme un poisson dans l’eau (alcoolisée!).

Je me souviens encore du stupide t-shirt que je portais quand le guichet automatique m’a indiqué que mon compte était gelé.

Le Cobalt a duré 8 ans, une longue vie pour un bar. Mais durant la dernière moitié de sa vie, l’entreprise était en chute libre et je n’en avais aucune idée. Mon mari, qui était responsable de la comptabilité, n’avait pas payé d’impôt depuis quelques années. J’avais fait l’erreur de débutante de ne pas m’incorporer, donc tout était à mon nom. Vous vous doutez de la suite? Je me souviens encore du stupide t-shirt que je portais quand le guichet automatique m’a indiqué que mon compte était gelé. Ç’a été une bonne leçon. Un entrepreneur doit être perspicace et en contrôle. Aujourd’hui, bien que j’aie un excellent comptable, je jette un œil sur les comptes tous les jours. Je regarde l’argent qui entre et scrute chaque dépense inhabituelle. Ça frise la folie!

Alors que le Cobalt (et mon couple) agonisait, j’ai rencontré Roland, mon époux actuel. Pendant les deux années qui ont suivi la fermeture du Cobalt, j’étais pratiquement une housewife. C’était agréable : nous étions très amoureux et je pensais que je pourrais me plaire dans une vie tranquille. Mais ça n’allait pas durer, je restais très ambitieuse. Et lorsqu’un bar près de chez nous a fermé, Roland et moi avons sauté sur l’occasion pour louer le local et y bâtir mon premier restaurant. En passant, louer un local qui a déjà un bar et des toilettes est un excellent conseil à donner à quelqu’un qui débute dans l’industrie. Grâce à ça, j’ai ouvert The Black Hoof avec 70 000 $, un investissement exceptionnellement bas. Il en faut habituellement beaucoup plus pour ouvrir un resto.

Je tente d’être en avant de la vague, mais pas trop avant-gardiste, de sorte que les gens ne me trouvent pas trop folle.

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Durant les premières semaines, la place était vide. Je regardais mon argent s’envoler. Il a fallu un mois et demi avant la première bonne critique. Puis ça a démarré. The Black Hoof ne ressemblait à rien d’autre, dans ce temps-là. Aucun autre resto n’offrait des plats travaillés et un service attentionné dans une ambiance décontractée. Ou du moins, pas de la même façon. Je pense que c’est ce qui m’a apporté du succès. Je tente d’être en avant de la vague, mais pas trop avant-gardiste, de sorte que les gens ne me trouvent pas trop folle.

De 29 à 32 ans, je suis donc passée de la faillite personnelle à la création du restaurant le plus branché en ville. Et cet étrange enchaînement de succès et d’échecs ne s’arrête pas là. Tout d’abord, mon partenariat avec le chef du Black Hoof, Grant van Gameren, s’est avéré épouvantable. C’est un chef très talentueux qui a apporté beaucoup de créativité à la cuisine. Même à New York, personne ne cuisinait comme lui. Il ajoutait toujours une touche déstabilisante, comme de la cervelle, des ris ou des cœurs. Mais il a instauré dans le restaurant une culture macho de vestiaire. Je déteste ça, bien évidemment. Lorsque quelqu’un lave la vaisselle, on ne l’humilie pas, on n’en fait pas le dindon de la farce en disant que « c’est juste des blagues ». Il faut traiter les gens avec professionnalisme. Notre partenariat n’a pas duré.

Depuis l’ouverture du Black Hoof, mes affaires connaissent des hauts et des bas. Bien sûr, j’ai eu du succès. Par exemple, j’ai ouvert un bar à cocktails très rentable en face du Hoof, parce que je voulais un endroit où les clients peuvent attendre leur table en buvant un verre. J’en avais assez de les envoyer dans le bar de quelqu’un d’autre, à trois ou quatre rues de chez nous en plein hiver. Par contre, le restaurant suivant, Raw Bar, a fermé à la suite d’une mauvaise critique. J’ai aussi tenté un concept de brunch, le Hoof Cafe : délicieux, mais un cauchemar financier. J’ai à peine survécu. C’est dur, certes, mais chaque échec m’a appris à travailler plus fort. À présent, je suis propriétaire de quatre établissements à Toronto, et aucun d’eux n’a d’endosseur ou d’investisseur. Tout m’appartient. Et plus récemment, je me suis associée à un de mes groupes préférés, Arcade Fire, pour ouvrir Agrikol, à Montréal.

J’aurais assurément pu choisir un chemin plus facile. La manière la plus simple de faire de l’argent dans cette industrie est d’ouvrir un resto de burgers ou de pizzas. Avec cette formule, je pourrais faire plus de 10 000 $ de profit par mois. Mais ce n’est pas ce que je veux. Je fais des sacrifices pour ouvrir le genre de restaurant que je veux, qui sert des plats qui me plaisent. Avec mon plus récent projet, Grey Gardens, j’ai la chance de travailler avec Mitch Bates, le meilleur cuisinier que j’ai jamais rencontré. Ses plats sont fascinants. C’est un chef vraiment intellectuel. Les assiettes semblent simples — ce peut être un ravioli de maïs avec chorizo et tomates — mais il y a beaucoup de technique à toutes les étapes, et chaque saveur accompagne parfaitement les autres.

Ma tête roule trop vite et je dois toujours m’occuper mentalement, et c’est ce que la restauration m’apporte.

Nous ne faisons même pas de profit sur tout ce que vous vendons. Récemment, il y avait du caviar au menu du Grey Gardens, et nous ne faisions pratiquement pas d’argent dessus. Un petit pot de ce caviar coûte 70 $. Nous le servions avec un morceau de poisson frit et une sauce miel et aneth pour 100 $, ce qui est loin de la marge de profit visée normalement dans un restaurant. Une fois la main-d’œuvre et les autres dépenses comptées, il ne reste pas un sou. En fait, nous avons probablement perdu de l’argent. Mais nous l’avons fait quand même, parce que nous voulions offrir aux clients la chance de manger un plat exceptionnel (et normalement hors d’atteinte) à un prix relativement abordable. Parfois, il faut essuyer quelques pertes. Mais pour moi, tout cela vaut la peine. Offrir de bons repas m’est immensément satisfaisant.

Ma tête roule trop vite, je dois toujours m’occuper mentalement, et c’est ce que la restauration m’apporte. C’est une vraie drogue, j’en suis dépendante. Et pour le moment, maintenant que l’argent entre, je suis relativement calme. Je réclame 200 $ chaque fois que je passe la case Go, et je prends le temps de faire le point. Mais je sais que ce calme ne durera pas! J’ai promis à mes partenaires, le barman David Greig et le sommelier Jake Skakun que je les aiderais à se développer et à créer leurs propres établissements à l’intérieur des miens — et j’ai très hâte. C’est génial d’ajouter des pierres à son château. Laisser nos partenaires se réaliser est la chose la plus importante que j’ai apprise comme patronne. Il faut accepter que les gens soient meilleurs que nous dans certains domaines. C’est difficile pour une control freak comme moi. Mais les cocktails de David sont tellement bons que c’en est énervant, et les connaissances de Jake en matière de vin dépassent l’entendement.

Aujourd’hui, j’ai un peu d’argent. Roland et moi n’avons pas un rythme de vie extravagant, mais nous pouvons aider notre famille. C’est ce qu’il y a de meilleur dans le fait d’avoir un peu d’argent. Nous n’avons plus de stress financier. Et je ne dis pas que je n’apprécie pas les belles et bonnes choses! Je suis certaine que mon corps est fait pour porter du Rag and Bone. Mais donner de l’argent à des organismes de bienfaisance haïtiens ou à l’Union américaine pour les libertés civiles est tout aussi agréable.

Tel que raconté à Sasha Chapin, en exclusivité pour Wealthsimple. Illustration par Jenny Mörtsell. Avec nous, l’investissement devient simple et abordable.

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Tranches de vie financière

"Ma famille faisait partie de la classe moyenne. Mon père travaillait dans une manufacture de boîtes et ma mère, dans une usine de gruau Quaker. Plus tard, ils ont ouvert un petit restaurant. Grâce à leur exemple, j’ai toujours cru au travail acharné."

Elijah Wood

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