Passer au contenu principal

Qu’est-ce que le REER et comment fonctionne-t-il?

Mis à jour 14 avril 2025

Résumé

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est un outil par excellence pour la planification de la retraite. C’est un compte à avantages fiscaux qui fructifie à l’abri de l’impôt jusqu’à votre retraite. Selon votre cotisation maximale et votre tranche d’imposition, le REER peut être le compte qu’il vous faut pour éviter de payer de l’impôt sur une partie substantielle de votre revenu.

Qu’est-ce qu’un REER?

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est un compte à avantages fiscaux que le gouvernement a créé pour offrir des allégements fiscaux à quiconque souhaite s’en prévaloir. L’argent que vous déposez dans votre REER n’est pas imposé, du moins pas tout de suite. C’est son avantage. Vous pouvez déduire vos cotisations sur votre déclaration de revenus pour réduire votre impôt à payer, et votre argent fructifie à l’abri de l’impôt jusqu’à votre retraite.

Comment fonctionne le REER?

Disons que vous gagnez 70 000 $ par an et que vous décidez de cotiser le montant maximal permis à votre REER. Si vous avez gagné 70 000 $ et que vous avez cotisé l’an dernier, vous pouvez cotiser au maximum 18 % de votre revenu, ou 12 600 $, cette année. Quand vous déclarerez vos revenus, l’Agence du revenu du Canada (ARC) ne considérera pas que vous avez gagné seulement 57 400 $. L’argent dans votre REER est à impôt différé, et non libre d’impôt. Vous devrez payer de l’impôt quand vous ferez des retraits plus tard, mais à ce moment-là, vous devriez être à la retraite. Vous penserez davantage à vos petits-enfants et aux voyages qu’à votre avancement professionnel. Vos revenus seront certainement moins élevés, tout comme votre taux d’imposition.

Qu’est-ce que la cotisation maximale au REER?

Le montant que vous pouvez cotiser à votre REER chaque année dépend de quelques facteurs. Vos revenus des dernières années sont le premier facteur. Vous pouvez cotiser un maximum de 18 % des revenus déclarés au cours des années précédentes, jusqu’à concurrence d’un plafond (32 490 $ en 2025). Bien sûr, il y a des exceptions. Si vous n’avez pas atteint le maximum des cotisations au cours des dernières années, vos droits de cotisation sont reportés et vous pouvez vous rattraper. Alors, si vous avez des droits de cotisation inutilisés de 10 000 $, vous pouvez en tirer avantage cette année.

Comment ouvrir un REER au Canada?

Beaucoup d’employeurs offrent des REER collectifs, mais si le vôtre n’en offre pas, vous pouvez ouvrir un REER dans n’importe quelle institution financière. Une fois votre compte ouvert, vous pouvez choisir les placements qui vous intéressent (actions internationales et nationales, obligations, immobilier, etc.) ou déposer de l’argent et laisser une autre personne gérer les investissements pour vous. Quand vous cotisez à un REER collectif, votre employeur déduira automatiquement vos cotisations de vos paies. Sinon, vous devrez lier votre REER à un compte chèques ou compte d’épargne et vous rappeler de verser des cotisations. Vous pouvez aussi programmer un dépôt ou une cotisation automatique pour cotiser régulièrement.

Combien devrais-je cotiser à mon REER chaque année?

Ça dépend de votre situation. Il faut d’abord évaluer si un REER vous convient. Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un autre compte d’épargne populaire; nous y reviendrons un peu plus loin. Mais si vous pouvez investir le montant maximal dans un REER et que vous n’aurez pas besoin d’utiliser cet argent jusqu’à votre retraite, faites-le. Sinon, il faut évaluer combien d’argent il vous faut aujourd’hui et combien il vous faudra plus tard. Un point important : si vous avez un REER collectif, certains employeurs cotisent un montant égal à une partie de vos cotisations (habituellement entre 1 % et 5 % de votre salaire). Si c’est le cas de votre employeur, essayez de cotiser le montant maximal que votre employeur égalera. C’est de l’argent gratuit!

Y a-t-il une pénalité en cas de cotisation excédentaire à un REER?

En tant qu’agence gouvernementale, l’ARC est plutôt indulgente si vous cotisez trop d’argent à votre REER, mais seulement jusqu’à un certain point. Elle vous offre une bonne marge de manœuvre : tout montant de 2 000 $ ou moins au-dessus de votre limite annuelle ne sera pas pénalisé (mais il ne sera pas déductible d’impôt). Vos problèmes commencent au-delà de ce montant.

À partir de 2 001 $, l’ARC vous enverra un avis indiquant que vous avez trop cotisé et vous encouragera à retirer le montant excédentaire. Si vous ne le faites pas, vous aurez une pénalité de 1 % par mois sur l’excédent. Et si vous ne payez pas les pénalités à temps, vous devrez aussi payer des frais de retard plus élevés. Heureusement, l’ARC comprend qu’il est possible de commettre une erreur. Si vous pouvez démontrer que vous n’essayez pas d’abuser du système (parce que vous avez commis une erreur de calcul, par exemple), vous pouvez demander l’annulation des pénalités.

Comment vérifier le solde de mon REER?

Selon l’endroit où vous avez ouvert votre REER, il y a probablement une plateforme en ligne où vous pouvez voir votre solde et l’évolution de votre compte. Si vous voulez savoir à combien s’élèvent vos droits de cotisation restants, vous pouvez vous connecter à votre compte dans le portail en ligne de l’ARC. En plus des renseignements sur votre déclaration de revenus et vos prestations, ce portail indique vos droits de cotisation à votre REER et vous avertira si vous avez dépassé la limite.

Qu’en est-il du CELI? Est-ce la même chose qu’un REER?

Le CELI et le REER sont semblables, car ils permettent tous deux d’épargner en profitant d’avantages fiscaux. Mais il y a des distinctions importantes et l’une des options pourrait vous convenir davantage que l’autre, selon votre situation. Voici ce qu’il faut savoir :

Les cotisations à un REER ne sont pas imposées, mais les retraits le sont. Avec les CELI, c’est tout le contraire : vous n’avez pas d’allégement fiscal quand vous cotisez, mais vos retraits ne sont pas imposés. C’est pourquoi le CELI est un meilleur choix pour ceux qui gagnent moins de 50 000 $ par année. Avec ce salaire, après les déductions habituelles, vous n’aurez probablement pas beaucoup d’impôt à payer. Un allégement fiscal est moins utile dans l’immédiat, mais pourrait l’être plus tard si vous gagnez plus d’argent.

FAQ

Le gouvernement fédéral a instauré le REER autour de 1957. Il l’a fait pour aider les Canadiennes et Canadiens à épargner pour leur retraite en leur offrant un régime d’épargne à impôt différé.

Il n’y a que trois conditions : avoir moins de 71 ans, résider au Canada (aux fins de l’impôt) et présenter une déclaration de revenus au Canada. Vous pouvez ouvrir un REER même si vous êtes une personne mineure (et bravo de prendre de l’avance sur votre épargne-retraite!). Il vous faudra seulement le consentement d’un parent ou tuteur et un revenu à déclarer.

Ça dépend de votre tranche d’imposition et du montant cotisé à votre REER. Si vous cotisez le maximum, ou davantage parce que vous aviez des droits de cotisation reportés, vous pourriez ne pas avoir à payer d’impôt sur une partie substantielle de votre revenu.

La valeur de votre REER dépend des montants que vous cotisez chaque année, des actifs dans lesquels vous investissez et du nombre d’années pendant lesquelles vous détenez le compte. Un autre facteur important est le rendement des marchés.

Rien ne change quand vous prenez votre retraite. C’est toujours un REER, mais vous voudrez peut-être en retirer de l’argent plutôt que d’en cotiser. Cependant, à partir de l’âge de 71 ans, vous devez convertir votre REER en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), qui vous oblige à effectuer des retraits imposés comme un revenu. Si vous décédez avant votre retraite, votre REER est généralement transféré à un bénéficiaire que vous avez désigné, mais s’il n’y en a pas, l’argent dans votre REER fera partie de votre succession et sera distribué en conséquence.

Non, un REER ne peut pas être transféré tant que le titulaire du compte est toujours en vie.

Non, les cotisations à un REER n’ont généralement pas d’incidence sur la Sécurité de la vieillesse (SV), sauf si vous retirez assez d’argent de votre REER pour atteindre un certain revenu imposable net à la retraite. À partir de ce revenu, vous devrez payer un impôt de récupération sur vos prestations de SV.

Des comptes adaptés à vos objectifs