Si vous faites partie du quelque tiers des gens propriétaires de leur maison sans hypothèque au Canada (ou même de ceux qui ont une valeur nette importante mais à qui il reste des dettes), alors – la chance! – vous avez des options. De bonnes options, même. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a de fortes chances qu’un gain appréciable et un actif important vous attendent. La mauvaise, c’est qu’il peut être difficile de débloquer une partie de ce capital tout en gardant un toit au-dessus de sa tête. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible! (Ou simplement à qui se penche sur les stratégies suivantes.)
Option 1 : déménager dans plus petit
Cette stratégie peut s’avérer utile que vous soyez ou non propriétaire de votre maison. Le fait d’opter pour un logement plus petit ou moins cher peut réduire considérablement vos dépenses mensuelles. Pour les propriétaires, cela peut également se traduire par une diminution des taxes foncières et la possibilité de dégager de l’argent pour payer les dépenses courantes durant la retraite.
Une mise en garde s’impose : si vous optez pour cette solution, vérifiez bien que le jeu en vaille la chandelle. Une maison légèrement plus petite ou moins chère n’aura sans doute pas une incidence énorme sur votre budget. N’oubliez pas que la vente vous fera perdre de 5 % à 10 % de la valeur de votre maison actuelle en frais, ce que de nombreuses personnes oublient de prendre en compte.
Option 2 : louer
Après avoir été votre propre propriétaire pendant des années, il peut sembler insensé de payer des milliers de dollars par mois pour louer un logement. Cette approche peut toutefois s’avérer très avantageuse. Tout d’abord, vos actifs deviennent soudain plus liquides. Vous pouvez investir votre argent dans un portefeuille plus diversifié, ce qui vous aidera à le faire fructifier pour le temps qui reste. De plus, désormais, vous disposez des liquidités nécessaires pour partir en croisière (ou simplement pour faire vos courses sans trop d’acrobaties financières). Et vous n’avez plus à vous soucier des réparations coûteuses : c’est le problème du propriétaire maintenant!
Option 3 : le prêt hypothécaire inversé
Les hypothèques inversées gagnent en popularité chez les personnes âgées. Les détails dépendent de votre situation, mais en gros, si vous avez un capital dans votre maison, vous pouvez le monétiser en vendant une partie de ce capital à un prêteur en échange d’un paiement en espèces.
Retenez le chiffre 55 : vous devez avoir 55 ans pour obtenir un prêt hypothécaire inversé, et vous n’aurez généralement pas accès à plus de 55 % de la valeur de votre maison. Il reste qu’avec une maison entièrement payée valant environ 1 million de dollars, un.e propriétaire sexagénaire pourrait vraisemblablement obtenir un demi-million de dollars, en un seul ou plusieurs versements.
Comme pour un prêt hypothécaire classique, il y a un taux d’intérêt, généralement supérieur de quelques points de pourcentage à celui des prêts hypothécaires classiques. Mais tant que vous habitez dans le logement et que vous êtes à jour dans le paiement des factures, des taxes foncières et de l’assurance, le prêteur n’exigera pas que vous le remboursiez. Vous n’aurez donc pas à vendre tant que vous ne le voudrez pas. Si la valeur de votre maison augmente, vous conservez également ces gains.
Cette stratégie n’est cependant pas sans inconvénient. Premièrement, vous devrez payer des frais de clôture, comme avec n’importe quel autre prêt hypothécaire. De plus, vous accumulez une dette sur un bien que vous possédiez auparavant entièrement.