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Six erreurs à éviter quand on négocie des options

Mis à jour 7 avril 2025

La négociation d’options était autrefois réservée aux investisseurs professionnels. Mais le marché s’est vraiment ouvert en raison des plateformes simples à utiliser, que vous soyez un as de l’informatique ou non. Grâce aux options, vous pouvez faire bien plus qu’acheter ou vendre une action. Vous pouvez prendre position sur des éléments très précis, comme l’ampleur et le moment de la variation du cours. Et une option vous coûte moins cher que d’acheter l’action sous-jacente.

Le problème, c’est que les options sont compliquées et que peu de gens savent comment les négocier. En fait, elles sont très souvent décevantes : selon une étude, les options ont entraîné des pertes de 2,1 milliards de dollars US (en anglais seulement) pour les investisseurs individuels en moins de deux ans. Nous voulons vous éviter de subir ce sort. 

Tout d’abord, informez-vous. Commencez par lire notre article d’introduction convivial. Puis, évitez les erreurs décrites ci-dessous.

1er erreur : oublier que vous pouvez tout perdre

Vous êtes peut-être habitué à la fluctuation des actions. Leur valeur monte et baisse, parfois un peu et d’autres fois beaucoup, mais elle tombe rarement à zéro, contrairement à celle des options.

Disons que vous voulez acheter une option d’achatd’une action appelée $CHOU. (Consultez notre glossaire de la terminologie liée aux options.) L’action coûte 200 $ aujourd’hui, mais vous croyez que le prix augmentera. Alors, vous achetez une option qui vous donne le droit d’acheter 100 actions $CHOU au prix de 220 $ (appelé le prix de levée) dans deux mois, peu importe le cours du marché. Si le prix de l’action $CHOU ne dépasse jamais 205 $, vous pourriez vous retrouver avec… rien, sauf si vous pouvez trouver une personne optimiste qui veut vous départir de l’option avant son expiration. La leçon? Tout comme pour la cryptomonnaie, ne jamais investir d’argent que vous ne pouvez pas perdre.

2e erreur : porter attention à la direction que prend une action, mais non à l’ampleur de ses fluctuations

Acheter des options, c’est un peu comme parier avec un ami que vous le battrez par trois points à une partie de hockey. Vous pourriez gagner par deux points, mais perdre votre pari quand même. Les métaphores de hockey ne vous parlent pas? Revenons à l’action $CHOU! Disons que vous pensez que la société fera une grande annonce le lendemain. Vous pouvez acheter une option d’un jour qui sera levée si le prix des actions $CHOU augmente de 30 %. Mais si, après la grande annonce, le prix augmente de seulement 23 %, les investisseurs ordinaires seront très contents, mais pas vous. Le prix de l’action sous-jacente aura beaucoup augmenté, mais pas assez. Votre option perdrait toute sa valeur ou presque.

3e erreur : ne pas comprendre que les options de courte durée augmentent le risque de tout perdre

Toutes les options finissent par expirer, comme le lait. Ça pourrait être dans six mois, dans deux semaines ou dans quelques heures seulement. La valeur de l’option fluctue tout au long de cette période, mais plus vous approchez de l’expiration, plus l’option risque de perdre toute sa valeur. Voilà pourquoi les options zéro jour jusqu’à l’expiration (qui expirent le jour même) sont si risquées. 

Revenons à l’exemple des actions $CHOU. Vous avez une option de deux mois pour acheter les actions au prix de 220 $ chacune. Si le cours passe de 200 $ à 180 $ un jour après que vous achetez l’option, la valeur de cette option baissera, mais probablement pas beaucoup. Il reste encore amplement de temps pour que le cours remonte. Mais s’il ne reste qu’un jour avant l’expiration de l’option, la même baisse du cours fera dégringoler la valeur de l’option. Il n’y a juste pas assez de temps pour que le cours de l’action remonte.  

4e erreur : acheter des options à court terme quand vous avez des attentes à long terme

Beaucoup d’options peu coûteuses sont de courte durée. Quelque chose doit arriver rapidement pour qu’elles atteignent leur prix de levée, ce qui les rend risquées. Voilà pourquoi les investisseurs les achètent souvent lorsqu’ils s’attendent à ce qu’un événement fasse augmenter le prix de l’action sous-jacente durant la période visée. Revenons à l’action $CHOU. Si vous achetez une option d’achat d’un jour qui est levée seulement si le prix de l’action augmente de 30 % ou plus, vous devez le faire pour une bonne raison. Une raison précise. Pas simplement parce que vous pensez que le PDG est une personne compétente. Mais ça pourrait être parce qu’il y a des indices que la société annoncera d’importantes économies liées à une réduction de la main-d’œuvre. Si vous avez seulement une intuition générale, il est plus sûr de choisir des options à long terme, pour laisser le temps à votre intuition de se matérialiser.

5e erreur : penser que vous pourrez trouver un acheteur pour n’importe quelle option

Si vous pouvez imaginer une option, aussi ridicule soit-elle, quelqu’un sera prêt à vous la vendre. Disons que vous croyez que le prix de l’action $KALE passera de 200 $ à 400 $ en deux jours. Vous avez une bonne intuition! Peu importe que l’action n’ait jamais atteint 400 $ et que son prix n’ait jamais doublé en deux jours. Eh bien, quelqu’un vous vendra cette option. Mais avant de l’acheter, vous devez savoir qu’il sera très difficile de la revendre. Et si la demande n’est pas au rendez-vous, vous obtiendrez un prix très bas pour cette option, à condition de pouvoir trouver un acheteur.

6e erreur : laisser une option arriver à expiration quand vous n’avez pas les fonds pour la lever

La plupart des investisseurs individuels vendent leurs options avant leur expiration. Et quand ils le font, ils gagnent ou perdent de l’argent, selon la valeur de l’option. Mais vous avez aussi la possibilité de conserver l’option jusqu’à son expiration et d’acheter les actions au prix préétabli.

Dans le cas de l’action $CHOU utilisée comme exemple ci-dessus, l’achat de 100 actions au prix de 220 $ (ce qu’on appelle la « levée de l’option ») vous coûtera 22 000 $. Oui, vous pourriez vendre les actions tout de suite après et faire un profit de 20 $ l’action, mais seulement si vous avez assez d’argent pour les acheter d’abord. 

Si vous détenez une option qui arrive à expiration et que vous n’avez pas les fonds pour la lever, vous ne ferez pas d’argent, et comble de malheur, vous perdrez aussi le montant payé pour acheter l’option. Voilà pourquoi vous devez toujours faire attention à la date d’expiration d’une option, surtout si elle est de courte durée (le cas extrême étant celui de l’option zéro jour). Ce serait vraiment dommage de prendre la bonne décision, mais de vous retrouver quand même avec rien.

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